Tout et rien
Que faire face à l'horreur d'un chaos sans nom?
Un cris plein de terreur et un rire mignon,
Un feu sans lumière et un puit sans nul fond,
Un corps que l'on enterre, des coeurs à l'unisson.
Le tout en un seul point et pourtant si vaste,
Une âme demandant soin pleurant dans le faste,
Vouloir disparaître et tout autant briller,
Comment puis-je être dans tant d'absurdité?
Le danseur qui chute, le coeur manque un battement,
Un espoir qui lutte, le corps s'exténuant,
Un désir infini, une plaie béante,
Le malheur que l'on nie, l'ombre qui nous hante.
Et avec chaque pas la sortie s'écarte,
Avec pour seul repas ma chair à la carte
Et s'il me faut chuter je créerai une flamme
Pour la faire danser au creux de mon âme
Faible équilibre au futur incertain,
Sera-t-elle libre ou morte au matin?
Sa chaleur me perce, puis le foid me blesse,
Un mur qui se herse, à quoi bon telle messe?
Alors que le pianiste écrit sa partition
Et qu'un titan triste va à la perdition,
Dans mon malade ésprit résonne un bon matra:
Que ceci est ceci, et cela est cela
À quoi bon s'acharner, pourquoi donc reçasser?
Souffrir au nom d'aimer, qu'il y a-t-il de plus sacré?
Sous un toit enflammé, je veux sauver les briques
Mais tout s'est effondré, qu'est-ce que je fabrique?
Il faut bien dire adieu, abandonner navire
Pour sauver tous les deux, garantir notre avenir.
Même si c'est sans moi, j'espère la voir heureuse.
Tu étais mon émoi, ma muse merveilleuse.
-Nicolas besson
Ce poème fait partie de ma série de poèmes hebdomadaire que vous pouvez trouver ici (venez laisser un commentaire!)